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GDM St James 3
24 mai 2009

40 km de bonheur puis... le CR du marathon du Mont 2009 de Bruno C.

005

Si je me décide aujourd'hui à faire un CR, c'est que j'avais un sentiment mitigé sur mon marathon, sur les 2 derniers kilomètres plutôt, le positif l'emportant largement, je me décide à vous faire partager ma course, mieux vaut tard que jamais !

Réveil à 5h15 , j'aime me lever tôt le jour d'une course, j'ai tout un
rituel et surtout j'aime prendre mon temps , je prends un café noir avec
¼ de gatosport, de l'eau et du jus d'orange.

6h30, « toc toc » , c'est mon frère qui participe à son 3ème marathon , -
record 3h13'- qui frappe ,… c'est le départ , je vais aussi avec Didier qui regoûte
aux joies de la CAP et du marathon en particulier , il a été blessé 
longtemps, longtemps... c'est son beau père qui nous conduit ,  je mange un autre
1/4 de gatosport avec ma boisson d'attente que je trouve trop sucrée 
d'ailleurs.

Arrivée à Cancale , on retrouve tous les copains du club , Johnny ,David ,
Vincent , Martine, etc, (on était une vingtaine) , chacun donne ses sensations , ses espoirs , ses doutes aussi , on est tous dans la course , petit échauffement sur la piste avec John , on retrouve  Charlie, Lolo, Cédric, Bruno R. et Thierry, ce sont les dernières recommandations du coach , on écoute , on a surtout envie d'en découdre.
4 ans que j'attends ça , une éternité !!

La musique se fait de plus en plus forte , les pulsations montent déjà , et
c’est parti , les fauves sont lâchés , enfin ! c'est maintenant le moment de finir le travail.

Le départ est difficile , non , pas difficile , bizarre plutôt. Rien ne se passe comme prévu , je vois tout de suite que mes pulses sont hautes , donc je ralentis mais je ne suis plus dans l'allure , que dois-je
faire ? Cédric me dit lui aussi qu'il est haut , je m'inquiète un peu mais
j'ai la chance d'avoir Vincent 006- mon copain de GDM - qui me dit de ne pas
ralentir , de ne pas quitter le groupe , sans lui je l'aurais certainement
laissé filer.  Je lui dois mon début de course ,3d_respect_prosterne_3 sa présence a été
importante pour moi !

Je décide donc de ne plus m'occuper de mes pulsations et de courir en 3'45
au kilo , au moins d'essayer , il me faut une dizaine de km pour trouver
mon allure , on les passe en 38' , pas si mal après tout. Ensuite ça ne va
être que du bonheur pour moi , j'ai trouvé ma foulée , mon allure , je 
suis bien anim27, Vincent et avec moi et on aperçoit Cédric pas très loin devant , on le rejoint vers le 15è (je pense) qu'on passe en 56'53" , on a décidé de faire route commune tous les 3 , plus personne ne nous double , on passe 
au 20è en 1h15'34" et le semi en 1h19'42" , on est toujours sur le même
rythme , je me dis que si ça tient ça peut faire "mal" vers la fin, ET je suis 
toujours
entre 8 et 10 pulses trop haut mais tant pis , on continue.

Vincent commence à avoir un peu de mal à nous suivre mais il s'accroche , il sera
obligé de nous laisser partir , des crampes viendront le ralentir.

Avec Cédric , on avance toujours , on s'encourage , on se parle , on pense à Charlie, aux gens qu'on aime....
Cédric faiblit un peu lui aussi , je continue,  mais je sais qu'il ne va rien lâcher , j'ai eu le temps de me rendre compte que c'était un vrai « guerrier » ce mec. Les kilos défilent , j'aperçois mes parents, puis Charlie , Thierry , Bruno , Franki et plein d'autres , ma belle-sœur - Isa  - et ses 2 petiots - Jonas et Edgar- qui m'encouragent avec leurs pancartes en attendant papa
qui suit.

J'arrive au pont de Beauvoir , la fatigue est là mais j'ai encorela pêche , je rattrape Laurent Blouet , j'y crois , je vais faire - de 2h40 c'est sûr , c'était inespéré , je suis si heureux , rien ne peut plus m'arriver , je sens déjà l'émotion en franchissant la ligne , il faut que je sois souriant pour la photo Maindru...

Et patatras, tout s'écroule , douleur dans le côté droit au 40 ème (que je passe en 2h31'11" , 3" d'écart entre le 1er et le 2ème 20 km) , j'ai du mal à respirer et je dois ralentir , 5 ou 6 coureurs me doublent dont Cédric qui m'encourage qui veut que je m’accroche mais je ne peux plus rien faire , je suis scotché à la route , j'ai mal , je
me dis que je ne vais même pas faire moins de mon record à  2h41'56" ,  je n'ai pas 
vu le 41è km et je l'attends toujours quand tout à coup je me rends compte que le 42 ème n'est pas si loin , je peux encore faire - de 2h41 , je donne ce que je peux , tout ce que j'ai et je m’écroule sur la ligne
…,

je dois reprendre mon souffle , j'ai mal , …puis ça va mieux , je récupère , je suis content quand je rejoins le ravito puis j'ai des regrets. Ils ont disparu ajourd'hui mais j'y ai beaucoup pensé, maintenant je regarde
vers Reims. On se retrouve tous sous le chapiteau , on parle , on raconte notre course : Johnny et ses 2h29'18" (quel compétiteur !), David 2h33 , Lolo, Cédric 
Vincent et ses 2h48 - nouveau record malgré ses crampes -, il fera mal bientôt lui 
aussi. Je pense à mon frangin aussi , j'espère qu'il va bien quand tout à coup 
je le vois , il est heureux , je le vois , je le sens , il me dit 3h03' , 10'
de moins qu'à Caen l'an dernier, un brin d'émotion nous envahit ... Didier fait 3h26 , il est un peu déçu mais il revient de si loin , ce qu'il a fait est très beau ! puis je vois arriver ceux que je veux voir , tout le monde est là..

J'ai donc fait 2h40'47" , mon record est battu , j'ai pris du plaisir
pendant 40 km , je suis en train d'oublier les 2,195 derniers , je suis
frustré par mon arrivée ; l'émotion a été remplacée par la souffrance , un
marathon n'est jamais fini tant que la ligne n'est pas franchie , c'est
tellement vrai !

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Commentaires
D
Quand on lit la longue liste des gens que vous citez nous sommes en effet persuadés que la course à pied, et le marathon en particulier, n'est pas seulement une histoire de pulsations, chrono, dénivelé ou encore couleur de chaussettes.<br /> C'est sacrément agréable de vous "l'entendre" écrire.<br /> Ajoutez à cela une grande humilité, un énorme altruisme et une extrème sympathie et vous pouvez, messieurs, légitimement rosir.<br /> Continuez de nous raconter des histoires qui ne nous endorment pas.<br /> Commencez surtout par les vivre.<br /> au plaisir,<br /> didier
D
Quand on lit la longue liste des gens que vous citez nous sommes en effet persuadés que la course à pied, et le marathon en particulier, n'est pas seulement une histoire de pulsations, chrono, dénivelé ou encore couleur de chaussettes.<br /> C'est sacrément agréable de vous "l'entendre" écrire.<br /> Ajoutez à cela une grande humilité, un énorme altruisme et une extrème sympathie et vous pouvez, messieurs, légitimement rosir.<br /> Continuez de nous raconter des histoires qui ne nous endorment pas.<br /> Commencez surtout par les vivre.<br /> au plaisir,<br /> didier
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